Une peine de trois ans de prison est réclamée contre une mère reconnu coupable d'inceste sur son fils de 10 ans. La jurisprudence est peu volumineuse dans les causes d'inceste commis par une femme.
La procureure de la poursuite appuie sa demande sur une décision récente condamnant une mère à un an de prison pour un toucher au pénis de son fils. Me Valérie Lahaie est donc d'avis qu'une relation sexuelle complète avec un enfant vaut trois ans de pénitencier.
La défense plaide pour sa part pour une peine à purger dans la collectivité, compte tenu des troubles de personnalité dont souffre l'accusée. Me Fernando Noël en a surpris plusieurs en affirmant que sa cliente de 35 ans avait agi ainsi pour punir son fils.
La victime serait née à la suite du viol collectif de sa mère. Ce serait donc par vengeance, pour les troubles que l'enfant occasionne à sa mère, que cette dernière aurait commis l'inceste. «Il s'agit d'un geste éducatif, maladroit et illégal», a déclaré Me Noël.
La défense demande à la juge Hélène Bouillon de donner une chance à sa cliente. Compte tenu des problèmes psychologiques de l'accusée, une peine dans la collectivité lui permettrait de se faire traiter. La juge réfléchira jusqu'au 31 octobre sur la peine appropriée.
Guy Benjamin. Le Soleil. Québec
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