20 juin 2008
Encore un père de famille condamné à 7 ans de prison !!
Une douloureuse épreuve, mardi pour une famille audomaroise.
Un père de famille, sorti de prison, devait répondre, une nouvelle fois, d'agressions sexuelles sur deux mineurs. Dont sa fille. « Vous avez frôlé la cour d'assises », précisera le substitut du procureur.
Le prévenu reconnaît les faits, même si, regrette le ministère public, « il tente de les minimiser. » On reproche à cet Audomarois de 48 ans d'avoir agressé sexuellement un garçon de 13 ans, et sa fille, âgée, à l'époque, de 7 ans.
Il avait déjà été condamné pour des faits similaires.
Ainsi, en août 2006, la maman de la fillette signalait que sa fille aînée avait surpris le prévenu avec un garçon dans son lit.
En outre, dans un autre contexte, la fillette disait à une éducatrice que son père lui avait fait « des manières ».
Entendue par la police, elle confirmait des caresses, précisant que ce n'était arrivé qu'une seule fois, « devant la télé ».
Au moment des faits, il était sous contrôle judiciaire.
Le garçon, un ami du fils du prévenu, confiait, lui, qu'il avait subi à plusieurs reprises des fellations et des masturbations, pendant les vacances, en 2006. « Il a eu quatre fois des fellations, pas dix », reprend le prévenu.
« Au début de l'audition, vous laissiez entendre qu'il était demandeur, poursuit la présidente.
Mais vous utilisiez votre force pour obtenir de lui ce que vous vouliez ». « Oui » concède le prévenu.
La présidente insiste... Il lâche, enfin : « Il avait peur de moi parce que je suis un adulte. » Car c'est là la difficulté.
C'est sur la notion de violence que s'oriente le débat.
Le prévenu ne semble pas admettre que ses actes ont un caractère violent. « Je ne l'ai jamais frappé ! », répétera-t-il à plusieurs reprises.
Tentative de viol
Mais, pour le substitut du procureur, les faits sont très graves.
Il évoque une tentative de viol. Ainsi, devant le refus de l'enfant, il ne serait pas allé, comme il le dit maladroitement au tribunal, « au bout de l'acte ». Me Vuattier, pour son jeune client, âgé aujourd'hui de 15 ans, s'insurge : « Il minimise parce qu'il n'est pas allé jusqu'au bout.
Ses propos sont inquiétants !
Il n'arrive pas à comprendre la gravité de ce qu'il a fait subir. » Et pourtant, Frédéric Fourtoy, pour le parquet, a bien tenté de le lui faire comprendre.
En le poussant à fouiller dans son passé, douloureux. « J'ai été agressé à 12 ans, par un sale type ». Et de dire qu'il était régulièrement battu par son père. « C'est une explication, pas une excuse monsieur », tempère la présidente du tribunal.
« Mais est-ce qu'il y a un seul de ces enfants pour lequel vous vous êtes posé la question :
"ils ne sont pas capables de se protéger, comme quand moi j'étais enfant ?" » Dans ses réquisitions, le substitut poursuivra.
« Il leur a volé leurs premiers émois sexuels, leur premier baiser.
Ça n'a pas de prix. » Il a requis dix ans de prison et la suppression des droits civiques et familiaux.
Me Dooghe demande « qu'on arrête de diaboliser monsieur comme une bête féroce.
Il n'a pas une démarche de chasseur.
On voit qu'il est en souffrance.
Il n'a pas voulu faire mal, c'est quelqu'un qui est malade !
» Son client écope de sept ans de prison et du retrait de l'autorité parentale. Il devra, en outre, dédommager les victimes. (La Voix du Nord)