La Cour d'assises de Liège, décentralisée à Verviers, a poursuivi mardi, avec l'audition des enquêteurs et du juge d'instruction, le procès de Benoît Dewilde accusé de viol et de tentative d'assassinat sur la personne d'un enfant âgé de 9 ans.
L'accusé est vite passé aux aveux
Ce matin, les enquêteurs ont d'abord expliqué avoir vérifié l'emploi du temps de Benoît Dewilde, le jour des faits, le 14 juillet 2006.
L'accusé avait été vu à cinquante mètres du lieu où l'enfant avait été retrouvé.
Confronté à cet élément, Dewilde qui, au moment de cette nouvelle audition, savait que sa victime avait été retrouvée vivante, était passé partiellement aux aveux.
Il avait aussi abordé sa bisexualité et son attirance pour les jeunes enfants. Ses déclarations vont évoluer au fil des éléments matériels qui seront découverts par les enquêteurs.
Que ce soit sur les lieux de la découverte du corps ou au domicile de la mère de l'accusé.
Obsédé par sa victime depuis juin 2006
« Lors de sa dernière déclaration du 16 juillet, il nous a dit être un monstre. Il n'avait pas d'autre choix que de tuer l'enfant car il avait déjà été trop loin. », a témoigné un des enquêteurs.
Ils relèveront aussi la froideur avec laquelle Benoît Dewilde a réagi lorsqu'il a appris que l'enfant avait été retrouvé vivant.
La chef d'enquête a ensuite retracé dans le détail les faits commis par Benoît Dewilde.
On apprend que l'accusé était obsédé par sa victime depuis juin 2006 et qu'il espérait mettre à exécution un des scenarios, lus à la Cour, qui ont été retrouvés sur son ordinateur.
Le rouleau de scotch retrouvé dans la voiture avait été prévu sciemment en cas d'exécution du scénario.
Des risques de récidives
La Cour et le jury ont aussi pu découvrir des photos de la reconstitution, des lieux où l'enfant a été laissé pour mort ainsi que les séquelles des coups de pierre portés par Benoît Dewilde qui durant toute la diffusion est resté prostré, la tête entre les mains.
Béatrice Absolonne, la juge d'instruction, a ensuite expliqué les grandes lignes de l'instruction du dossier.
Elle a aussi abordé les rapports psychologiques soulignant qu'aux yeux des experts psychiatres « un risque non négligeable voire élevé de récidive existe dans le chef de l'accusé».
Elle a aussi reconnu que le Disonais avait à plus d'une reprise manifesté du regret.
La Cour entendra les experts cet après-midi.
http://www.rtlinfo.be/rtl/news/article/143050/--Il+avait+sc%C3%A9naris%C3%A9+lenl%C3%A8vement+et+le+viol+de+sa+victime