Le mystère de la femme dont le corps a été découpé en morceaux

Le mystère de la femme dont le corps a été découpé en morceaux reste entier

Image © Frank Perry(AFP/Archives)
Découverte d'une valise contenant le buste d'une femme sans tête et ni jambe: inspection des rives de la Sèvre, le 11 Juin 2008

Les enquêteurs de la gendarmerie ont multiplié samedi les investigations après la découverte successive dans deux valises immergées d'abord du tronc d'une femme mardi puis de sa tête et de ses jambes vendredi, à deux endroits distants de 10 km dans la périphérie de Nantes.
14/06/2008 NANTES (AFP)
© 2008 AFP



Dans le quartier de Saint-Joseph-de-Porterie, au nord-est de Nantes, sur les lieux où un couple a découvert vendredi la seconde valise immergée dans l'Erdre et renfermant la tête et les jambes de la victime, deux plongeurs ont remonté samedi une pierre qui aurait pu servir à lester la valise semi-rigide.
Ce sont les remous provoqués par le passage d'embarcations qui auraient permis à la valise de refaire surface, avait expliqué vendredi le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin.
Ce site est très fréquenté par les promeneurs et se situe au bord d'un chemin de halage près d'un petit port dédié à la navigation de loisir.
D'autres enquêteurs ont fait pendant ce temps du porte à porte auprès des habitants de ce quartier paisible, parsemé de petites maisons au bord de l'eau, munis du portrait robot d'un homme recherché dans cette affaire.
Il s'agit d'un homme au teint clair d'une cinquantaine d'années aux cheveux mi-courts qui avait été repéré transportant une valise mardi matin sur les lieux de la première découverte.
Un appel à témoin lancé mercredi a permis à la gendarmerie de collecter de nombreux témoignages qui sont en cours de vérification et "l'enquête avance bien", confie-t-on de source proche des enquêteurs.
Les gendarmes ont également fait samedi du porte à porte sur les lieux de la première découverte, un parc situé au sud de Nantes, à Vertou, sur la Sèvre nantaise, où le courant est faible. Cet endroit est aussi fréquenté par les amateurs de loisirs nautiques.
C'est ici que mardi vers 20h00 un promeneur a découvert la première valise, de grande taille, contenant le tronc de la victime dont le bout des doigts a été brûlé pour supprimer les empreintes digitales.
Les deux valises de couleur sombre contenaient à chaque fois les morceaux de corps emballés de la même façon, dans un sac plastique noir hermétiquement fermé avec du gros ruban adhésif.
"Un travail important est réalisé sur les valises", a-t-on expliqué samedi de source proche du dossier, notamment afin de connaître leur provenance mais aussi pour trouver d'eventuelles traces ADN permettant de remonter jusqu'à l'auteur du crime.
Les membres ont été sectionnés de façon très nette et selon les premières constatations, la femme n'aurait subi aucune violence autre que les mutilations liées à son découpage.
Son profil ne correspondrait à aucune personne signalée comme ayant disparue.
L'origine des causes de la mort de la victime, une femme blanche d'environ 50 à 60 ans et pesant dans les 80 kilos pour une taille d'1m55 à 1m60, n'était toujours pas connue samedi.

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