- le 24/11/2008 - 11h35
Condamné à perpétuité en appel pour avoir tué Patricia Leclercq alors qu'il sortait de 17 ans de prison pour des viols,il comparaît pour le meurtre de Christelle Dubuisson.
Les deux meurtres avaient été commis à quelques semaines d'intervalle dans la Somme,dans des circonstances très similaires.
Un peu plus d'un an et demi après sa condamnation à perpétuité en appel pour le meurtre et le viol de Patricia Leclercq, l'été 2002 dans la Somme,Jean-Paul Leconte comparaît pour le meurtre de Christelle Dubuisson, 18 ans, durant la même période et dans le même département.
Le corps de la jeune fille, tuée par arme blanche, avait été retrouvé le 21 août 2002 sous un fourgon volé, sur un chemin à Villers-Bretonneux,près d'Amiens.
Jean-Paul Leconte a toujours nié toute responsabilité dans ce meurtre, mais les circonstances de la découverte de Christelle Dubuisson rappelaient étrangement celles de la découverte du corps de Patricia Leclercq,dont le corps à moitié dénudé et roué de coups avait également été écrasé par un véhicule.
Après l'avoir nié pendant près de cinq ans, il avait avoué ce meurtre le premier jour de son procès en appel,niant en revanche toujours le viol.
Facteur aggravant,les faits avaient été commis deux mois après sa sortie de prison et alors qu'il venait de purger une peine de 17 ans de réclusion pour des viols,notamment sur une fillette de huit ans.
Les meurtres des deux jeunes filles,à quelques semaines d'intervalle,avaient été précédés, toujours dans la Somme,de celui d'Elodie Kulick,une banquière de 24 ans,violée puis étouffée,et dont le corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ près de Péronne en janvier 2002.
Incarcéré au moment du meurtre d'Elodie,Jean-Paul Leconte n'a jamais été soupçonné dans cette affaire, toujours non élucidée.
"On a vraiment l'impression qu'il fallait un coupable"
Dans l'affaire Dubuisson, l'accusé a été mis en examen en janvier 2005, après avoir été interpellé, en novembre 2002 chez sa grand-mère à Méaulte, dans le cadre de l'autre enquête sur le meurtre de Patricia Leclercq. Son ADN n'a pas été relevé sur la victime ni même dans la cabine du fourgon,et l'arme du crime n'a jamais été retrouvée.
Des analyses ont en revanche révélé des similitudes entre des échantillons de terre retrouvés sur le garde-boue de sa mobylette et d'autres provenant du parking de Bucquoy, dans le Pas-de-Calais, où était stationné le fourgon volé sous lequel a été retrouvé le corps de Christelle.
D'autres analyses ont mis en relief des correspondances entre des fibres textiles retrouvées dans la cabine du fourgon et celles de vêtements de Jean-Paul Leconte, qu'un témoin aurait aperçu sur sa mobylette entrant dans le parking.
Pour l'accusation, Leconte aurait embarqué - volontairement ou non -
Christelle dans le fourgon volé peu avant à Bucquoy, avant de l'emmener dans un lieu isolé pour la contraindre avec une arme à une relation sexuelle.
La jeune femme se serait violemment rebellée, avant d'être poignardée,dans, puis en dehors du véhicule.
Elle aurait ensuite été rattrapée et percutée par le fourgon, son corps étant finalement retrouvé sous le véhicule immobilisé dans une ornière.
"On a vraiment l'impression qu'il fallait un coupable. On a eu quelqu'un pour un autre homicide, et on s'est dit :tiens, ça peut être lui.
Le dossier est un peu monté à l'envers en fait", estime l'avocate de Jean-Paul Leconte, Me Sandrine Makarewicz, qui devrait plaider l'acquittement.
Le procès doit durer jusqu'à vendredi.
D'après agence
http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,4169271,00-jean-paul-leconte-de-nouveau-juge-pour-viol-et-meurtre-.html
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