Le Ministère public a requis aujourd'hui plus de cinq ans de prison pour les sept accusés du procès du scandale pédophile de la Casa Pia, soit des peines de prison ferme selon la loi portugaise.
"Le Ministère public ne conçoit pas, pour aucun des accusés, la possibilité d'une condamnation à une peine de prison avec sursis, autrement dit inférieure à cinq ans", a déclaré le procureur Joao Aibéo au terme d'un réquisitoire qui s'est étendu au long de cinq audiences depuis le 24 novembre dernier. D'après la loi portugaise, une peine égale ou supérieure à cinq ans ne peut pas être assortie de sursis.
"Je n'ai aucun doute quant au fait que ces abus ont bien eu lieu", a souligné à plusieurs reprises le représentant du parquet dans cette affaire d'abus sexuels sur 32 élèves de la Casa Pia, une institution publique fondée au XVIIIe siècle pour accueillir des jeunes en difficulté.
Le procureur a réclamé la condamnation du principal accusé, Carlos Silvino dit "Bibi", dans plus de 160 crimes. Cet ancien chauffeur et jardinier de la Casa Pia cumule 634 accusations de violences sexuelles sur mineurs.
Le parquet a également estimé que plusieurs crimes d'abus sexuel et proxénétisme imputés à un ex-présentateur vedette de la télévision portugaise, un ancien responsable de la Casa Pia, un ex-ambassadeur, un avocat, un médecin et la propriétaire d'une maison dans le sud-est du Portugal, où se tenaient selon les victimes des "orgies", avaient été "prouvés".
Le scandale de la Casa Pia a été révélé en novembre 2002, lorsqu'un interne affirma à la presse avoir été violé par Carlos Silvino.
Selon la presse portugaise, un verdict n'est pas attendu avant février.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/10/01011-20081210FILWWW00593-proces-casa-pia-prison-ferme-requise.php
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